Alimentation

Le développement du goût

3 min.
© Philippe Turpin - Belpress
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Infor Santé

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Le goût évolue. Il est parfois un long chemin de découvertes, qu'il convient d’accompagner, en veillant à toujours y associer la notion de plaisir.

Préférences pour le sucré

L’organe du goût apparaît assez tôt dans la vie intra-utérine, à travers le liquide amniotique. Ensuite, cela se fera par le biais du lait maternel. À sa naissance, le bébé aura donc des préférences alimentaires liées à ces premières découvertes olfactives et gustatives.

De manière universelle, les bébés préfèrent la saveur sucrée au goût amer et acide. Ces préférences résulteraient d'une fonction adaptative de l'être humain : d’un côté, l’enfant prend plaisir à consommer le lait maternel (qui est gras et sucré) ; de l’autre, il rejette les aliments amères ou acides (certains aliments toxiques le sont). Ceci explique que la plupart des enfants ont une plus grande attirance pour les aliments riches en énergie et apprécient moins certains légumes/aliments amers (chicons, pamplemousse, artichauts, salade frisée…) et/ou qui ont une forte saveur (fromages forts, poissons, oignons…).

Bien sûr, les goûts alimentaires évoluent au fil du temps et sont souvent influencés par différents facteurs : l’environnement familial, la publicité, le contexte socio-culturel… C’est pourquoi les parents et les proches ont un rôle essentiel à jouer dans l’éducation au goût.

Comment inciter les enfants à goûter de tout ?

Quelques moyens simples peuvent être expérimentés :

  • instaurer un cadre propice au repas en famille (contexte accueillant et rassurant pour l’enfant) ;
  • ne pas s'arrêter au premier refus de l’enfant. Tenter de lui proposer, à plusieurs reprises, le même aliment sans toutefois le forcer ;
  • préparer de temps à autre le repas en famille, en jouant sur les aspects ludiques ;
  • emmener les enfants faire des courses afin qu'ils identifient les aliments que les parents choisissent pour la préparation du repas ;
  • faire découvrir de nouveaux aliments aux enfants à l’aide des cinq sens car on mange aussi avec les yeux, le nez, les doigts… ;
  • ne proposer qu’un seul aliment nouveau par repas…

La néophobie alimentaire ?

Jusqu’à 18 mois environ, l’enfant goûte assez facilement de nouvelles saveurs. C’est souvent au-delà de cet âge que les choses se compliquent : l’enfant trie son assiette, dit qu’il n’aime pas tel ou tel aliment sans même l’avoir goûté… On parle alors de néophobie alimentaire, période au cours de laquelle l’enfant cherche à avoir le contrôle sur son alimentation.

Un conseil : il ne faut pas s’inquiéter outre mesure si l’enfant refuse de goûter un aliment inconnu ou un aliment qu’il mangeait jusqu’alors. C’est une période normale de son développement physiologique, qui coïncide avec la phase du fameux "non". Il est bien sûr possible d’aider l’enfant à dépasser cette peur et à enrichir sa palette des goûts.

Les "vitaminés" passent à l'action

Les fruits et légumes super cool du "club des vitaminés" emmènent les enfants de 5 à 8 ans à apprendre un tas de choses sur l'alimentation. Tout en s'amusant.

Avec Ariette la courgette ou Jonas l’ananas, les enfants découvriront le rôle primordial du petit déjeuner pour entamer une journée pleine d’énergie. Sucrerie, fruits, boissons, légumes … des jeux leur apprendront quels aliments sont les meilleurs pour la santé et en quelles quantités les consommer. Ils sauront tout aussi sur la collation et le "quatre heure", ces étapes privilégiées pour apporter plus d’équilibre dans l’alimentation au quotidien.

Avec ce petit livret de jeux haut en couleurs, Infor santé, le service de promotion de la santé de la MC, vise à améliorer les connaissances de l'enfant en matière d'alimentation saine, à encourager la consommation de fruits et de légumes et à favoriser des collations de qualité.

Tout commence par la pyramide alimentaire, sa structure et sa composition. Pincée d'originalité : l'enfant est invité à placer lui-même les aliments dans une pyramide vide. Le graphisme sert l'exercice puisque les super-héros dynamisent les pages du livret.

Ensuite, petit-déjeuner, collation et goûter sont abordés avec des jeux, des coloriages, des exercices… Chaque partie se clôture par "le coin des parents" qui livre conseils et astuces. Le dernier chapitre invite toute la famille à se diriger vers la cuisine pour mettre les connaissances en pratique et tester deux recettes originales et savoureuses.