Alimentation

École : viser le top du top de l'alimentation
 

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© CDCD
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Sandrine Cosentino

Sandrine Cosentino

Créé en janvier 2019, le Collectif développement cantines durables a un objectif concret : un changement réel et apprécié dans l'assiette des milieux scolaires. Ils travaillent sur base de la méthode développée depuis cinq ans par l'asbl Influences végétales de Fernelmont. Il s'agit d'un accompagnement personnalisé adapté à chaque établissement qui dure deux ans. Le collectif rassemble 9 opérateurs – fondateurs en Wallonie et propose une expertise dans différents domaines : maraîchage bio, nutrition, économie sociale…

"Nous sommes appelés par l'association de parents, le pouvoir organisateur, la commune, la direction ou les cantinières elles-mêmes pour insuffler un changement durable au niveau alimentation dans l'établissement" précise Florence Henrard, représentante du collectif.

Très concrètement, des ateliers pour les enfants où ils goûtent, touchent et cuisinent sont proposés et des conférences sont prévues pour les parents. "Avec les directions et les économes, il est essentiel de se concentrer sur les financements pour que le prix des repas n'augmente pas pour les parents, détaille Florence Henrard. Nous travaillons au rythme de l'école. La première année, nous cherchons quels types d'ingrédients il est possible de supprimer, comme les bouillons industriels par exemple. Après un an, l'objectif est de proposer à toutes les classes un potage en collation à 10h, composé uniquement d'ingrédients bio et de saison. Pour y arriver, nous avons dû prendre contact avec des maraîchers locaux, établir des plans de culture pour produire ce qui est nécessaire pour fournir l'établissement, organiser la livraison... La deuxième année, nous travaillons sur les menus pour maintenir le prix pratiqué dans l'école."

Pour adapter les proportions d'aliments dans les menus, le collectif se base sur le plan nutrition santé et les recommandations de l'OMS qui préconisent d'augmenter la quantité de légumes et de diminuer le grammage de viande par enfant. Combiné à la gestion du gaspillage, cela permet de maintenir un prix abordable pour tous (de 2,50 à 4,50 euros le menu) tout en proposant des produits d'une grande qualité. Le collectif recherche néanmoins des financements pour assurer la coordination des projets. Pour con­clure, Florence Henrard ajoute que "le projet est intégré par tous au bout de deux ans. La cuisine devient de plus en plus autonome et nous intervenons de manière ponctuelle pour de petites piqûres de rappel (conférences, ateliers…). Le temps a permis qu'un processus naturel se mette en place !"

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