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Bye bye Belfius ?

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(c) Fairfin
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Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

Belfius doit servir la société belge, et pas une poignée d'actionnaires privés. Elle doit être contrôlée par les citoyens à travers leurs élus. À l'heure où les besoins sociaux se font plus criants que jamais (écoles, hôpitaux, transports...), le service à la population doit primer sur le strict rendement financier. Telles sont les idées clés d'une plate-forme récemment créée par 21 organisations de la société civile intitulée "Belfius est à nous".

Un débat public ?

L'idée n'est pas d'entrer en conflit avec la hiérarchie de la banque, propriété à 100% de l’État belge depuis son sauvetage in extremis en 2011. Et encore moins avec son personnel. Elle consiste plutôt à ouvrir rapidement un débat public et transparent autour de l'avenir de la banque. Le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (VLD), a en effet estimé que son introduction partielle en bourse était une "option valable", en parfait écho à l'avis du CEO, Marc Raisière.

Un manifeste pour une banque publique

Le rachat de la banque en 2011 a coûté 4 milliards d'euros, soit 363 euros par Belge, rappelle un manifeste signé notamment par le Mouvement ouvrier chrétien, la CNE, la CSC, mais aussi les syndicats socialistes (Setca, FGTB wallonne), SAW-B, Financité, etc. Il n'est, à leurs yeux, pas normal que Belfius, spécialisée dans le financement des pouvoirs locaux et du secteur social, soit aujourd'hui gérée comme une banque privée. Et que, demain, elle court le risque de tomber dans des mains étrangères via l'entrée en bourse. "La banque doit avoir une mission explicite de développement social et écologique, estiment les signataires. La société belge doit disposer de moyens effectifs pour contrôler cette mission". Et de proposer à chaque citoyen ou institution de soutenir la plate-forme.

Pour en savoir plus ...

Plateforme "Belfius est à nous": www.belfiusestanous.be. Lire aussi dans la revue Démocratie "Quel avenir pour Belfius" de septembre 2016.