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Soins de santé
Pour la 12e année consécutive, la Mutualité chrétienne (MC) a passé à la loupe toutes les factures de ses membres admis à l'hôpital (1). En 2015, près d'un patient sur quatre en hospitalisation classique, a séjourné en chambre particulière et déboursé, en moyenne, 1.460 euros, soit cinq fois plus qu'en chambre à deux lits. La progression régulière des admissions en chambre particulière, associée à une hausse constante des suppléments de chambre et d'honoraires qui y sont facturés inquiète la MC. Le risque est d’aboutir à une médecine à deux vitesses.
En Belgique, le montant de la facture hospitalière dépend principalement du choix de la chambre qu'effectue le patient. Ainsi, pour une hospitalisation classique, celui qui opte pour une chambre à un lit paie cinq fois plus (environ 1.463 euros en moyenne), que celui qui choisit de partager une chambre avec une ou plusieurs personnes (278 euros en moyenne).
Cette différence s'explique aisément : en chambre commune et à deux lits, le législateur a interdit tant les suppléments de chambre que les suppléments d'honoraires des médecins. En chambre particulière, ils sont autorisés. Or, la chambre individuelle est toujours plus attractive.
En 2015, pour une hospitalisation classique, près d'un patient sur quatre (23%) a choisi de séjourner en chambre particulière (hors admissions pour raisons médicales). Les variations sont grandes selon les services : 68,5% en maternité, 38% en pédiatrie, 10,5% en gériatrie et revalidation.
"Une majorité de patients souhaitent occuper seuls leur chambre d'hôpital. Cela correspond d'ailleurs au standard de confort de vie, commentent Muriel Wantier et Fabienne Van Slotten, auteures du baromètre hospitalier de la MC. Dans le même temps, on constate que le nombre de chambres à un lit mises à disposition augmente et augmentera encore à l’avenir, au rythme des nouvelles constructions ou rénovations des établissements hospitaliers."
Voir l'offre et la demande de chambres particulières se rencontrer pour un plus grand confort des patients pourrait être une bonne nouvelle en soi. Sauf qu'en Belgique – et nulle part ailleurs en Europe, ce choix autorise les prestataires de soins à facturer des suppléments d'honoraires aux patients.
En 2015, ces suppléments s'élevaient en moyenne à 66% des honoraires et représentaient près de 900 euros sur une facture totale de 1.463 euros (admissions classiques). Cette moyenne cache aussi de grandes disparités entre les spécialités et entre les hôpitaux.
Par ailleurs, on assiste d'année en année à un relèvement des plafonds de suppléments d'honoraires par les hôpitaux. C'est le cas cette année en région namuroise où les maxima sont passés de 150 à 200% dans la plupart des établissements hospitaliers.
Quant aux suppléments d'honoraires réellement facturés, ils ont augmenté de 1% l'an passé. Ce qui se démarque de la croissance annuelle de 3,4% constatée au cours des quatorze années précédentes. Mais en définitive, si nous nous référons aux dix dernières années, la croissance annuelle s'élève à 4,3%. D'autre part, compte tenu de la hausse du nombre d'admissions en chambre à un lit, la masse globale des suppléments d’honoraires a augmenté de 4% en 2015.
"Cette augmentation découle principalement d’une systématisation de la facturation de suppléments d’honoraires sur des prestations techniques, s'offusque Jean Hermesse, secrétaire général de la MC. Or les prestations techniques sont des prestations pour lesquelles le patient ne choisit pas le médecin, voire n'a aucun contact avec lui. Il s'agit par exemple des analyses de biologie clinique, de la radiologie. Il faudrait tout simplement interdire les suppléments d'honoraires sur les prestations techniques et sur la réanimation."
Quasi la moitié (47%) des admissions concerne l'hospitalisation de jour et ce pourcentage continue à augmenter (+2% par rapport à 2014). En hôpital de jour, la proportion d’admissions en chambre individuelle est beaucoup moins élevée qu'en hospitalisation classique : 7,7% pour des interventions chirurgicales, 3,9% pour des interventions non-chirurgicales. Mais ici aussi, les chiffres recouvrent de grandes variations entre hôpitaux.
Quant à la facture moyenne à charge du patient, elle est de 122 euros en chambre commune ou à deux lits. Elle est six fois plus élevée (735 euros) en chambre à un lit et a augmenté de 1 à 2% en 2015. À l'inverse, la facture moyenne a diminué de quelques pourcents en chambre commune et à deux lits.
Depuis le 1er janvier 2000, tous les membres de la MC en ordre de cotisations bénéficient d'Hospi Solidaire, l'assurance hospitalisation comprise dans l'assurance complémentaire. Petit rappel de ses interventions.
Hospi Solidaire offre aussi d'autres avantages financiers : maladie grave ou coûteuse, fécondation in vitro, accouchement à domicile ou en maison de naissance, séjour en hôpital psychiatrique, séjour de convalescence, accompagnement de la personne hospitalisée, frais divers à l'hôpital…
En chambre commune ou à deux lits, il n'y a pas de supplément de chambre. Et aucun supplément d’honoraires ne peut être facturé par les médecins, que ce soit en hospitalisation classique ou de jour. Par contre, en chambre individuelle, un supplément de chambre est porté en compte. Et les prestataires de soins peuvent facturer des suppléments d'honoraires dans la limite des maxima fixés par l’hôpital.
Ces maxima – et tous les tarifs relatifs aux frais d'hospitalisation – sont mentionnés sur la déclaration d’admission, que vous devez compléter et signer au plus tard au moment de votre admission. Vous pouvez aussi demander ces informations au préalable ou les consulter sur le site Internet de l'hôpital.
Si vous avez besoin d’Informations complémentaires, votre mutualité vous renseignera. Le choix du type de chambre vous appartient. Votre médecin ne peut donc pas vous influencer pour que vous optiez pour une chambre à un lit. En cas de difficultés, adressez-vous au service de médiation de l’hôpital ou à votre mutualité.
Attention : même si vous bénéficiez d’une assurance hospitalisation, faites un choix réfléchi. Celles-ci ne couvrent souvent qu'une partie des frais (notamment en appliquant des plafonds d'intervention). Et la surconsommation de chambres individuelles entraîne une hausse des primes d’assurances.
Le prix du matériel médical (implant ou matériel restant présent dans le corps), peut être élevé. En chambre individuelle, la hauteur des suppléments d'honoraires dépend du prix de la prestation. D’où l’importance de s’informer sur leur ampleur. Cela peut cependant être négocié avec le médecin. Vous pouvez aussi solliciter un "devis" provisoire (qui n'engage pas contractuellement l'hôpital). Plusieurs établissements hospitaliers sont en mesure de vous le procurer.
La MC met à votre disposition sur son site Internet un module interactif de comparaison des tarifs hospitaliers. Choisissez un type de chambre, le type d’hospitalisation (avec ou sans nuitée) ainsi qu’un service ou une pathologie. Sélectionnez ensuite jusqu’à quatre hôpitaux. Vous recevrez le détail des coûts moyens facturés par chacun d’eux (honoraires, suppléments de matériel…).
Rendez-vous sur www.mc.be/self-service et choisissez si possible ensuite votre hôpital.
Les frais divers peuvent fortement faire grimper la facture. Demandez à l'hôpital de consulter la liste des tarifs des différents biens et services qu'il propose. Cette liste doit être publiée sur le site Internet de l'hôpital.
Faites parvenir à la MC la facture originale de l'hôpital avec la "demande d’intervention pour la facture d’hospitalisation"(1). Vous pourrez ainsi bénéficier de l’intervention d'Hospi Solidaire (voir ci-dessus). Les conseillers mutualistes vérifieront s'il n'y a pas d'erreur ou de facturation illégale. Si une irrégularité est détectée, le service défense des membres vous soutiendra dans les démarches vis-à-vis de l’hôpital.
La protection de vos données personnelles nous tient à coeur.