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Politiques de santé
Officialisée par les Nations unies en 1977, la journée internationale des droits des femmes est célébrée le 8 mars à travers le monde. C'est aussi surtout l’occasion de faire le point sur les victoires remportées autour de l'égalité des genres et des sexes et les luttes encore à mener. En Marche a sélectionné quelques actualités autour de cette journée.
Chercheuses, mathématiciennes, ingénieures, pros de la tech'… Le nouveau documentaire "Électrons libres – Ces femmes de sciences qui changent nos vies", part à la rencontre de six brillantes scientifiques aux quatre coins de l'Europe. Celles-ci racontent leur parcours et leurs difficultés, dans un milieu encore dominé par les hommes. Des portraits croisés qui se veulent une réelle source d'inspiration pour les jeunes femmes et une manière de dépasser certains stéréotypes, qui ont encore la peau dure. En effet, l'idée persiste que certains métiers et disciplines – telles que les mathématiques et les sciences – conviennent davantage aux hommes. Et ce, même dans les pays les plus égalitaires. Une vision que le film entend déconstruire. Il évoque les nombreuses découvertes faites par des femmes dans le passé, qui sont tombées dans l'oubli ou dont elles ont parfois été spoliées…
>> Le documentaire, réalisé par la journaliste Safia Kessas, est disponible sur le site de la RTBF : auvio.rtbf.be
Avant leur mise sur le marché, les médicaments font l’objet d’essais cliniques pour évaluer leur efficacité et identifier les effets secondaires. En règle générale, les femmes enceintes sont exclues de ces tests pour éviter tout risque pour le foetus. Mais dans la vie courante, 9 femmes enceintes sur 10 sont amenées à consommer des médicaments. La pharmacovigilance est un autre mécanisme qui permet de monitorer les effets secondaires des médicaments, après leur mise sur le marché. Comme le rappelait l’AFMPS dans une campagne récente, tout le monde peut notifier les effets secondaires d’un médicament d’un simple clic sur le site de l’agence (afmps.be/effet_indesirable).
Par ailleurs, la KULeuven vient de lancer un projet de science citoyenne à destination des femmes enceintes (francophones également) les invitant à répondre régulièrement à un questionnaire (pour participer, s’inscrire sur belpreg.be). "Il y a peu d’informations sur la prise des médicaments pendant la grossesse. Ainsi, certaines femmes sont inquiètes et ne veulent plus prendre leurs médicaments, même s’il est absolument nécessaire en cas de leurs conditions médicales”, explique une médecin généraliste qui participe à la campagne.
À lire également : "Femmes et soins de santé en Belgique - Quels sont les biais de genre dans les soins de santé et comment y remédier ?" dans la revue Santé & Société d’octobre 2023 sur mc.be.
De plus en plus d'hommes ne laissent plus le poids de la contraception peser sur leur compagne. En 2022, le nombre d’opérations a bondi de 27 % par rapport à l'année précédente, selon les chiffres de l'Inami. En 10 ans, le nombre d'interventions de ce type a doublé. La vasectomie, mieux connue et moins taboue, est la procédure de stérilisation masculine qui consiste à couper et bloquer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes à partir des testicules. La tranche d'âge des 35-39 ans est la plus encline à franchir le pas et représente un tiers des 15.260 vasectomies réalisées en 2022.
Dans le milieu de la guindaille à l'UCLouvain, une étudiante sur cinq a été victime de viol, selon une enquête réalisée à la demande de l'Observatoire de la vie étudiante. Sur les 3.000 étudiants interrogés, tous genres confondus, 70 % révélaient par ailleurs avoir été confrontés à un acte sexiste, dont 14 % à du harcèlement sexuel. Enfin, révèle l'enquête, les personnes LGBTQIA+ sont deux fois plus à risque de subir une agression sexuelle.
Le Parlement européen et les États membres se sont accordés autour d'une directive sur les violences faites aux femmes. Une fois que le texte entrera en vigueur, ces violences deviendront des infractions pénales : mutilations génitales, mariages et stérilisations forcés, partage non consenti d'images intimes, cyberharcèlement, incitation à la haine, etc. Si le texte constitue une avancée majeure, il reste néanmoins un fameux bémol : la notion de viol n'y figure pas ! En cause : les États n'ont pas su se mettre d'accord sur sa définition juridique. Pourtant, dans les premières versions du texte législatif, elle était fondée sur le principe d'"absence de consentement". Ce qui pour une douzaine de pays membres dont la Belgique était correcte. D'autres pays comme la France se sont opposés au texte justifiant, que l'Union européenne n'est pas compétente pour criminaliser le viol. Cette divergence ne dispensera toutefois pas les États membres de mener des campagnes de sensibilisation sur la notion de consentement. Pour les organisations de lutte pour la défense des droits des femmes, cela reste insuffisant.
La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a déclaré que les femmes victimes de violences conjugales pouvaient bénéficier du statut de réfugié ou d'autres formes de protections internationales. Ce statut de protection est octroyé si dans son pays d'origine, une femme est exposée à des violences physiques ou mentales, sexuelles ou domestiques, en raison de son sexe. Si les conditions d'octroi ne sont pas remplies, les femmes peuvent demander un "statut de protection subsidiaire". Par exemple, "si elles courent un risque réel d'être tuées ou de subir des violences en raison de la transgression supposée des normes culturelles, religieuses ou traditionnelles", précise la CJUE. En 2023, l'Union européenne a ratifié la Convention d'Istanbul. Un traité international du Conseil de l'Europe qui permet de fixer des normes juridiquement contraignantes pour prévenir et lutter contre les violences faites aux femmes. C'est sur cette convention que la CJUE s'est appuyée pour statuer sur la situation des femmes fuyant les violences dans leurs pays.
Historiquement, le 8 mars est aussi une journée de grève pour les femmes. Car "si les femmes s'arrêtent, le monde s'arrête". Un appel à la grève dans plusieurs villes est lancé chaque année. Quelques rendez-vous à noter pour cette journée :
>> Plus d'infos : 8maars.be/agenda-fr-2024
Retrouvez également d'autres actions organisées partout en Belgique, notamment avec le mouvement d'éducation permanente féministe "Vie féminine" (viefeminine.be), le collectif "Femmes de mars" (femmesdemars.be), la Cyclo-parade féministe de Liège (cycloparade.be), etc.
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