Droits sociaux

Le non-marchand en lutte pour l'avenir

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© Donatienne Coppieters
© Donatienne Coppieters
Mathieu Stassart

Mathieu Stassart

Le secteur non-marchand belge se compose d'une myriade d'institutions et d'associations. Parmi elles se trouvent des hôpitaux, des maisons de repos, des milieux d'accueil de la petite enfance, des structures d'insertion professionnelle, des associations qui composent le tissu socio-culturel, etc.

Toutes ces structures ont en commun d'assurer quotidiennement un service au public. Selon leurs finalités, elles sont financées par le Gouvernement fédéral ou les Régions. Pas loin de 525.000 personnes travaillent dans le secteur du non-marchand en Belgique. Au total, cela représente plus de 15 % de l'emploi total du pays.

La semaine dernière, près de 20.000 manifestants ont fait entendre leur voix dans les rues de la capitale. Les syndicats ont fait front commun. Leur message est clair : il est crucial de sortir de la logique actuelle d'austérité, dommageable tant pour le public que pour les travailleurs du secteur, asphyxiés par des conditions de travail de plus en plus éprouvantes. Ils réclament la signature de nouveaux accords sectoriels, attendus depuis plusieurs années.

En ce sens, le secteur a adressé des cahiers de revendication aux différents gouvernements. Un fil rouge les sous-tend : l'injection de davantage de moyens, particulièrement humains, dans le secteur. La Centrale nationale des employés (CNE-CSC) le rappelle avec force : "Le bien-être du 'patient/bénéficiaire/utilisateur' est compatible avec le bien-être du personnel : on ne crée pas le bien-être social en développant le malaise du personnel".

Au fil du cortège, les manifestants ont été reçus par les représentants de trois gouvernements. La CNE indique que le gouvernement fédéral a promis d'entamer les négociations concernant les hôpitaux, les soins à domicile, les maisons médicales…

En revanche, le syndicat souligne le retard pris par la Fédération Wallonie-Bruxelles dans ce dossier. Et déplore l'absence de rencontre entre le Gouvernement wallon et les organisations syndicales. Si rien ne bouge dans les semaines à venir, le secteur non-marchand promet de nouvelles actions.