Coronavirus

55 millions de vaccins à la poubelle…

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Candice Leblanc

Candice Leblanc

Comme tous les médicaments, les vaccins ont une date de péremption. Au-delà, les fabricants ne garantissent plus le même niveau d’efficacité et/ou de sécurité du produit. Raison pour laquelle les doses périmées doivent être détruites. Selon la People’s Vaccine Alliance – qui regroupe une centaine d’organisations dont Oxfam –, l’Europe s’apprête ainsi à détruire 55 millions de doses de vaccin anti-Covid qui seront périmées fin février. Un gâchis, surtout à l’heure où seuls 11% des habitants d’Afrique ont reçu deux doses… contre 75 % des Européens.

Alors que l’Union européenne (UE) est mise en cause dans ce dossier, Le Soir rappelle qu’elle n’est pourtant pas responsable de la destruction des doses puisque ce sont les États membres qui gèrent eux-mêmes leurs stocks de vaccins. Les 27 pays de l’UE, dont la Belgique, ont chacun leur part de responsabilité dans ce gaspillage.

De plus, si l’UE a financé à hauteur de 3 milliards d’euros Covax, l’initiative destinée à aider les pays à faibles revenus à accéder aux vaccins anti-Covid, elle ne la gère pas non plus. C’est l’organisation internationale Gavi qui s’en charge. Et cet organisme de rappeler qu’il ne suffit pas de donner des doses de vaccins ; il faut également une bonne chaine logistique pour les administrer aux populations : moyens de transport, seringues, frigos, personnel, campagnes d’information, etc. Dans certains pays, cela fonctionne bien. Dans d’autres, la situation est plus complexe. Fin décembre, par exemple, faute d’avoir pu les administrer à temps, le Nigeria a dû détruire un million de doses périmées.

En attendant, Gavi, la Commission européenne et les États membres assurent faire leur possible pour planifier plus en amont les dons à Covax et, ainsi, limiter les gaspillages à l’avenir.