Coronavirus

Covid : pourquoi une troisième dose du vaccin ?          

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(c)iStock
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Candice Leblanc

Candice Leblanc

De nombreuses personnes entièrement vaccinées sont contaminées par le SARS-CoV-2, voire hospitalisées. Ces cas de "percée vaccinale" (1) étaient attendus : bien que les vaccins anti-Covid réduisent les risques d’infection et de transmission, il est toujours possible de tomber malade. Toutefois, la vaccination diminue fortement les risques de développer une forme sévère de la maladie, d’hospitalisation et de décès. Ces degrés de protection, exprimés en pourcentage, varient d’un vaccin et d’un individu à l’autre. De plus, l’immunité vaccinale diminue avec le temps. C’est ce qui ressort d’une vaste étude américaine, menée sur plus de 780 000 personnes, et publiée dans la revue Science (2). Entre mars et octobre 2021, l’efficacité contre l’infection est passée de 86-89 % en moyenne à  

  • 58 % pour le vaccin Moderna, 
  • 43 % pour le Pfizer-BioNTech, 
  • 13 % (!) pour le Johnson&Johnson (J&J). 

Les moins bonnes performances du vaccin J&J unidose expliquent pourquoi, en Belgique, les personnes l’ayant reçu seront parmi les premières (3) à recevoir une invitation pour une seconde dose (avec le vaccin Pfizer ou Moderna), dès la mi-décembre. Une nouvelle dose, et c’est fini ?  Malheureusement, impossible de répondre à cette question aujourd’hui. "Nous ne pouvons pas aller plus vite que la musique, rappelle la Pr Sophie Lucas, immunologiste et présidente de l’Institut de Duve de l’UCLouvain. Seul le temps nous confirmera la durée de l’immunité vaccinale. Il n’est pas impossible que, comme avec le vaccin annuel contre la grippe, nous devions recevoir d’autres rappels de vaccin anti-covid pour continuer à bénéficier de la protection contre le SARS-CoV-2 et ses (futurs) variants."