Coronavirus

Plus de violences, moins de revenus pour les femmes

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Sandrine Cosentino

Sandrine Cosentino

Entre janvier et mars, 26.741 entretiens auprès de femmes européennes âgées d'au moins 15 ans ont été menés dans les 27 États membres de l'Union européenne afin d'évaluer l'impact de deux ans de pandémie sur la vie des femmes dans l'UE. 77% des répondantes ont estimé que les violences physiques et émotionnelles à l'égard des femmes avaient augmenté dans leur pays avec la crise sanitaire. En Belgique, la proportion atteint 70%.

Plusieurs pistes sont évoquées par les Européennes pour lutter contre ces violences : un signalement plus facile des violences, disposer de multiples options pour solliciter de l'aide, une meilleure sensibilisation et formation du personnel policier et judiciaire, l'amélioration de l'indépendance financière des femmes.

La pandémie a également eu des conséquences négatives sur les re venus des femmes pour 38% des sondées, ainsi que sur leur équilibre entre vies professionnelle et privée (44%). En Belgique, 30% des répondantes ont souffert d'un impact négatif sur leur revenu et 36% sur leur équilibre privé-professionnel.

Pour 31% des sondées, l'impact de la pandémie sur le marché du travail ne leur a pas permis d'effectuer autant de travail rémunéré que souhaité et pour 25%, l'augmentation du travail à la maison les a forcées à réduire leur travail rémunéré.

Enfin, les mesures de confinement et de couvre-feu ont eu un impact sur la santé mentale de 41% des répondantes. De manière générale, les femmes européennes sondées étaient globalement inquiètes pour leur avenir (33%).

Selon les répondantes, le Parlement européen devrait s'attaquer en priorité à la lutte contre la traite des êtres humains et l'exploitation sexuelle des femmes et des enfants, ainsi que contre la violence physique et mentale à l'égard des femmes, l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes, les difficultés supplémentaires pour une femme de concilier vie professionnelle et privée, et la protection des femmes et filles issues de groupes vulnérables.