Coronavirus

Un coronavirus très baladeur

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(c)Belga Image
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Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

Où et quand s'arrêtera le coronavirus ? Rebaptisé poétiquement "Covid-19" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus surgi en décembre dernier dans la province chinoise de Hubei ne cesse d'aligner ses victimes, mortelles ou non. 900 morts le 10 février, essentiellement en Chine continentale et 1.770 une semaine plus tard. Aux mêmes dates, 40.000 personnes contaminées à travers le monde, puis 70.500. Si un très léger tassement semble s'être manifesté en Chine ces derniers jours, l'inquiétude est loin d'y avoir disparu et, dorénavant, c'est l'ampleur de la dissémination du virus à travers le monde qui inquiète le plus les autorités sanitaires internationales.
À la date du 17 février, des malades étaient répertoriés dans une trentaine de pays. La difficulté du recensement et de la lutte vient du fait que le virus peut se propager sans éveiller l'attention, faute de symptômes. C'est la raison pour laquelle les personnes ayant séjourné en Chine ou ayant contacté des personnes susceptibles de l'avoir contracté là-bas sont soumises à une sévère mise en quarantaine, notamment en Belgique mais surtout à bord du navire croisière Diamond Princess, bloqué au large du Japon (3.700 passagers).
Plusieurs foires ou salons internationaux ont dû être annulés ou sont en balance. Les "fake news", tant sur l'origine de la crise sanitaire que sur les moyens d'y remédier, ont proliféré sur la Toile : fantaisistes, accusateurs voire xénophobes. Les autorités chinoises, de leur côté, ont tenté de désamorcer la vague de mécontentement populaire en punissant des mandataires locaux. La stigmatisation par celles-ci d'un des lanceurs d'alerte initiaux, le Dr Li Wenliang (depuis lors lui-même décédé), avait attisé courroux et colère envers le parti communiste central. Qui joue gros en termes d'image. Ne fut-ce que parce que les conséquences économiques du Covid-19 se feront encore longtemps sentir.