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Encore trop de rayons

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Aurelia Jane Lee

Aurelia Jane Lee

Les rayonnements ionisants ne sont pas sans risques, rappelle le SPF Santé publique. Bien qu'il s'agisse d'un phénomène naturel, leur utilisation répétée dans le domaine médical est nocive : "Ils traversent les tissus vivants dont ils peuvent endommager les cellules en produisant des atomes chargés positivement (ions). Cela peut, par exemple, augmenter le risque de développer un cancer." Ce type de rayonnement est utilisé pour six types d’examens : la radiographie, la radioscopie, la tomographie par ordinateur, la scintigraphie planaire, le SPECT et le PET-scan (1).

Ces dernières années, plusieurs initiatives ont appelé à la modération, qu'il s'agisse de directives du syndicat des radiologiues en 2014 ou de l'obligation, depuis 2016, d'enregistrer les appareils médicaux lourds, ou encore de la mise en place de campagnes de sensibilisation du grand public ("Les images médicales ne sont pas des photos de vacances", rappelle le slogan). Cependant, les chiffres semblent démentir jusqu'ici l'efficacité de tels efforts. D'autres politiques sont trop récentes, juge l'AIM, pour que l'on puisse en évaluer les effets avec certitude.

Si Bruxelles semble meilleure élève, il faut toutefois nuancer ce résultat qui est probablement lié à sa démographie. Le recours à l'imagerie médicale augmente avec l'âge des patients, les plus grands consommateurs de rayons étant les séniors à partir de 60 ans. Or la population de la capitale est en moyenne plus jeune que celle du reste du pays.

La Belgique peut donc faire mieux, en particulier en ce qui concerne la population plus âgée. Si l'on ventile les chiffres selon ce critère, pour l'ensemble de la Belgique, on observe une baisse pour les tranches d'âge en dessous de 50 ans, mais une augmentation chez les aînés. Il ne faut pas hésiter à interpeller son médecin lorsque de tels examens sont prescrits. Patients et personnel médical doivent collaborer en vue d'éviter une exposition excessive aux rayonnements ionisants et utiliser des techniques alternatives aussi souvent que possible, soutient le SPF Santé publique.


(1) SPECT signifie Single-Photon Emission Computed Tomography. PET signifie Positron Emission Tomography.Ces techniques d’imagerie utilisent un produit radioactif pour obtenir des images médicales. Ce produit est éliminé rapidement du corps, notamment par l'urine.

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