Médicaments

Du changement dans la formule de l'Euthyrox®

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Joëlle Delvaux

Joëlle Delvaux

Il y a deux ans, à la demande de l'Agence française du médicament, le laboratoire Merck changeait la formule du Levothyrox® pour résoudre les différences de teneur en lévothyroxine pouvant exister d’un lot à l’autre mais aussi au cours du temps pour un même lot. Dès le 1er juin prochain, ce sera au tour de l'Euthyrox®, l'équivalent belge de cette spécialité. Qu'est-ce qui change exactement ? Pas la substance active. Elle reste identique. C'est au niveau des excipients, qui jouent un rôle dans l’absorption, la stabilité et la conservation du médicament que des modifications ont été introduites. Premièrement : en raison des intolérances produites par le lactose chez certains patients, cet ex­cipient a été remplacé par le mannitol. Deuxièmement : l'acide citri­que anhydre a été ajouté com­me conservateur. Pour éviter toute confusion entre les deux formules, le format, les couleurs des boîtes et plaquettes ont été modifiés. Il est conseillé aux patients de prendre les nouveaux comprimés exactement comme avant, sauf indication contraire du médecin, et de ne plus revenir à l'ancienne formule par la suite. 

Dans la grande majorité des cas, la nouvelle formule ne devrait pas engendrer d’effet indésirable, indique l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). Toutefois, l’équilibre thyroïdien peut être sensible à de très faibles variations de dose de lévothyroxine. Cela peut se traduire par de légères fluctuations de la TSH (Thyroïd Stimulating Hormone) ou des hypo/hyperthyroïdies pouvant nécessiter un ajustement minime de la posologie. En cas d'hypothyroïdie, on peut ressentir notamment une fatigue inhabituelle, une constipation ou une sensation de ralentis­sement général. Des sueurs, un rythme cardiaque plus rapide que la normale et une agitation sont les symptômes les plus fréquemment liés à un taux trop élevé d’hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie).

Par mesure de précaution, l'AFMPS re­commande aux patients de consulter leur médecin pour contrôler leur TSH dans les six à huit semaines après le début de la prise de la nouvelle formule dans les situations suivantes : équilibre thérapeutique particulièrement difficile à atteindre, cancer de la thyroïde, maladie cardiovasculaire, âgé de moins de 18 ans ou de plus de 65 ans. Pour les femmes enceintes, le contrôle chez le médecin est conseillé plus tôt, endéans les quatre semaines, ou en cas de fluctuation de symptômes d’hypo ou hyperthyroïdie.

Pour plus d'informations et conseils, le mieux est de s'adresser à son médecin ou à son pharmacien.