Grippe : le signal est au rouge

Depuis la fin janvier, le constat ne fait plus de doute. L'épidémie de grippe est en cours. Parmi les indicateurs, le fait que 140 personnes sur 100.000 sont malades dans la population. Le phénomène de l'épidémie grippale est classique et annuel, mais sa durée et son intensité ne peuvent être évaluées à ce stade. Selon l'Institut scientifique de santé publique (ISP), il faut s'attendre à ce que l'activité grippale augmente au cours des prochaines semaines. Et cela, jusqu'au moment du pic, tout aussi imprévisible. "Toutes les tranches d'âge sont touchées", ajoute l'ISP.

Ces derniers jours a circulé l'idée selon laquelle le vaccin de cette saison hivernale est moins efficace que les autres années. L'ISP s'inscrit en faux contre cette affirmation. Une telle évaluation ne pourra être réalisée qu'a postériori, selon des critères scientifiques précis. Ce qui est certain, en revanche, c'est que trois virus influenza circulent en ce moment, dont deux seulement sont proches des souches vaccinales. La troisième, mutée, ne l'est pas. Cela n'indique en rien, à ce stade, que la protection annuelle est déficiente.

Est-il encore temps de se vacciner, sachant qu'un délai de deux semaines sépare traditionnellement l'injection du début de l'efficacité du vaccin ? "Dans certaines situations, oui. C'est au médecin à l'évaluer au cas par cas". Petit rappel : la grippe tue chaque année. Les personnes âgées et/ou affaiblies doivent s'en méfier.

Que faire en cas de symptômes? Rester chez soi. Se laver les mains soigneusement et fréquemment, au savon. Utiliser des mouchoirs en papier (à jeter directement !). Et, bien évidemment, éviter tout recours aux antibiotiques, la grippe étant une maladie virale(1).

(1) www.usagecorrectantibiotique.be