Seniors

Alopécie, calvitie, dure est la chute

3 min.
© MAXPPP BELGAIMAGE
© MAXPPP BELGAIMAGE
MONGÉNÉRALISTE.BE

MONGÉNÉRALISTE.BE

Elle touche principalement les hommes mais, plus souvent qu'on ne l'imagine, elle concerne aussi les femmes. Qu'elle survienne de manière rapide ou bien plus progressivement, la calvitie en soi est sans gravité. Il arrive cependant qu'elle révèle une maladie, un stress, un déséquilibre hormonal ou des carences alimentaires et/ou en vitamines.

Dans nos populations, l'alopécie est fréquente, surtout dans sa forme principale, la calvitie androgénique. Elle concerne le tiers des hommes de 30 ans. Ils sont 50% à en être atteints vers 50 ans, et 80% à partir de 70 ans. Les hommes chauves sont donc nombreux.

Chauve, comme papa ou maman

L'hérédité joue un rôle majeur dans la calvitie androgénique. Sous l'influence d'hormones mâles (les androgènes et en particulier, chez les hommes, la testostérone), le cycle de vie des cheveux s'accélère. Les follicules pileux – les "racines" où s'élabore la vie des cheveux – rétrécissent, puis cessent d'être actifs. Les cheveux, après avoir été de plus en plus fins et courts, finissent par disparaître.

La calvitie androgénique masculine débute par un recul de la lisière des cheveux sur le haut du front ou par la disparition de ceux du sommet de la tête. Elle gagne progressivement l'ensemble du haut du crâne.

La calvitie peut également toucher les femmes, mais elle concerne alors généralement l'ensemble de la chevelure, qui devient plus clairsemée. D'origine héréditaire aussi, elle commence généralement plus tard que chez les hommes.

Gérer la calvitie avec bon sens

Il n'y a pas de moyen reconnu efficace pour ralentir la chute des cheveux. Il est conseillé de ne pas aggraver la situation, en se limitant à maintenir une bonne hygiène du cuir chevelu, avec des soins doux et qui n'abusent pas de produits chimiques. Certains conseillent une alimentation équilibrée, qui apporte les vitamines et les oligo-éléments importants à la santé. Une bonne gestion du stress permettrait également d'éviter une production excessive d'androgènes. Mais aucune de ces mesures n'a fait la preuve de son efficacité à contrecarrer la calvitie, en particulier lorsqu'elle est d'origine héréditaire.

Les espoirs de repousse

Même si de plus en plus d'hommes affichent de façon très décomplexée (et à la mode !) un crâne rasé ou dégarni, d'autres n'arrivent pas à assumer leur calvitie. Si ce problème vous préoccupe, parlez-en à votre médecin généraliste : il existe des traitements destinés à stimuler la repousse de nouveaux cheveux. Mais pas d'espoir démesuré : aucun des deux médicaments utilisés ne permet une repousse de tous les cheveux. La réponse au traitement varie d'une personne à l'autre. Une durée de traitement de 6 à 12 mois est souvent nécessaire pour avoir des résultats significatifs. En outre, le traitement doit être poursuivi pour que l'effet persiste.

Le minoxidil, disponible sous forme de lotion ; doit être appliqué deux fois par jour sur les zones con cernées. Il peut être utilisé aussi bien par les hommes que les femmes. Quelques irritations locales apparaissent dans certains cas. Ce produit n'est pas remboursé et son efficacité très relative cesse avec son arrêt.

Le finasteride, un médicament prescrit sous forme orale et habituellement utilisé pour les problèmes de prostate, parvient à augmenter (de plus ou moins 10%) le nombre de cheveux chez environ 6 hommes sur 10. Cependant, il présente des risques sérieux d'effets secondaires : troubles sexuels (diminution du désir et troubles de l'érection), diminution probable de la qualité du sperme. Il ne doit pas être utilisé chez les femmes, et en raison des risques de malformations du bébé liés à ce médicament, l'usage d'un préservatif est recommandé en cas de rapports sexuels avec une femme enceinte ou en âge de procréer.

Lorsque les médicaments restent inefficaces, la chirurgie et ses techniques de greffes peuvent constituer une autre solution. La plus efficace - la microgreffe - consiste à prélever des cheveux dans les zones les plus fournies puis à les transplanter, un par un ou deux par deux, dans les régions dégarnies. L'opération est renouvelée à deux ou trois reprises, selon les besoins. Elle est longue, coûteuse, mais la densité de cheveux obtenue donne des résultats satisfaisants. À défaut de chirurgie, il reste toujours la possibilité des perruques.

Les autres chutes

La calvitie androgénique est la principale cause de perte de cheveux, mais elle n'est pas la seule. Ainsi, elle peut survenir en raison d'une alopécie cicatricielle, causée par une lésion du cuir chevelu, due par exemple à une maladie de la peau comme un lupus, un psoriasis ou encore la teigne. Cette infection du cuir chevelu, provoquée par un champignon, est la cause la plus fréquente de calvitie chez l'enfant.

Une maladie auto-immune (la pelade ou alopécie en plaques) provoque la perte de plaques entières de cheveux et, parfois aussi, des poils. Même lorsqu'une repousse intervient, une récidive reste possible. Des traitements sont disponibles.

Un choc émotif ou physique (une infection grave avec fièvre, une intervention chirurgicale importante, une grossesse, un régime sévère, etc.) est également susceptible d'entraîner une perte subite de la chevelure. Dans ce cas, elle réapparaît généralement lorsque la phase de stress (ou la grossesse) est passée. Généralement, les médecins préconisent simplement de patienter le temps nécessaire à la repousse.

De manière plus rare, des mutations sur un gène expliquent une absence de racines des cheveux ou une anomalie des poils. Enfin, certains médicaments ou des traitements de chimiothérapie ont pour effets secondaires une perte de la chevelure.

Pour en savoir plus ...

Pour mieux comprendre la santé et celle de votre entourage, consultez le site www.mongeneraliste.be, partenaire de la Mutualité chrétienne. Réalisé par des médecins de famille, il offre une information sérieuse et validée.