Prévention

Bébé : partir du bon pied

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© Philippe Turpin/Belpress
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Virginie Tiberghien

Virginie Tiberghien

Les enfants naissent avec les pieds potelés. En effet, la voûte plantaire et le talon ne sont pas encore bien dessinés. Et l’ossification s’active en grande partie au cours des six premières années de la vie et se poursuit jusqu’à seize ans environ. Le port de mauvaises chaussures, à ce stade de la croissance, peut donc avoir des conséquences sur l’épanouissement de ces parties précieuses du corps. En plus, le pied va grandir très rapidement dans ce même laps de temps, vers l’avant mais aussi vers l’arrière. Il faut donc être attentif à porter des souliers à la bonne pointure.

A pieds nus

Avant que l’enfant n’ait atteint le stade de la marche, les chaussures plus rigides ne sont pas nécessaires. Le faire gambader à pieds nus, au contraire, développera ses muscles et terminaisons nerveuses. “Pour le développement psychomoteur notamment, marcher sans souliers est bénéfique, confirme le Docteur Renaud Rossillon, orthopédiste pédiatrique à la Clinique Saint-Pierre d’Ottignies. A partir du moment où il se met debout plusieurs heures par jour, les chaussures pourront l’aider à se stabiliser.

Mais à cet âge encore plus qu’aux autres, un bon soulier est primordial. “Je conseille souvent des petites bottines pour le jeune enfant, continue l’orthopédiste. Elles ne doivent pas être trop lourdes par rapport au poids du bébé pour ne pas le gêner. Une semelle souple est requise et un bon contrefort pour maintenir le pied également. Les chaussures “basses” sont inadéquates pour un bébé, il risquerait de les perdre.” Comme pour les aînés, les lacets sont préférables ; ils servent à bien caler le pied dans la coque du contrefort.

Acheter ou récupérer ?

Les magasins regorgent de souliers pour enfants. Mignons, de toutes les couleurs…, difficile d’y résister. L’esthétique ne doit pourtant pas prendre le pas sur la qualité et le confort du pied du bébé (Les caractéristiques d’une bonne chaussure énoncées dans l’article "Trouver chaussure à son pied" valent également pour les enfants).

Je ne vois pas d’inconvénients à récupérer les chaussures de l’aîné pour le suivant, précise le Dr. Rossillon. Les pieds des enfants grandissent tellement vite qu’en général, la paire ne sera pas usée et donc, cela ne posera aucun problème pour une réutilisation. Si par contre, la semelle présente quelques déformations d’usure ou que le contrefort n’est plus droit, il vaut mieux ne pas récupérer une telle chaussure.

Il ne faut surtout pas oublier que le pied de l’enfant en bas âge change de semaine en semaine. Trop petit pour se plaindre d’une chaussure devenue trop petite, le bébé risque l’inconfort. Les parents doivent redoubler d’attention et veiller régulièrement à l’épanouissement du pied du petit dans un soulier adapté.