Prévention

Contraception : combien ça coûte ?                                                  

3 min.
La sécurité sociale ne rembourse que certains moyens de contraception (c)iStock
La sécurité sociale ne rembourse que certains moyens de contraception (c)iStock
Joëlle Delvaux et Stéphanie Bouton

Joëlle Delvaux et Stéphanie Bouton

La pilule hormonale est le moyen de contraception le plus utilisé en Belgique. Mais d’autres méthodes - avec ou sans hormones - existent également : dispositif intra-utérin, anneau vaginal, patch, implant, préservatif, diaphragme... Avant tout, il importe d'effectuer un choix adapté et de demander conseil à son généraliste ou son gynécologue (2).
Question prix, on peut résumer les choses comme suit :
• Les remboursements par la sécurité sociale ne concernent que certains moyens de contraception.
• Ces interventions financières différent selon l'âge et le statut social de la femme.
Les membres MC peuvent compter sur leur assurance complémentaire qui intervient financièrement dans tous les types de contraceptifs (lire ci-dessous).
Voyons cela en détails.

Les femmes de 25 ans et plus
Les femmes non bénéficiaires du statut Bim

La sécurité sociale intervient uniquement dans le prix des pilules contraceptives, et ce à hauteur d'environ 20% (3). À noter, le remboursement n’est appliqué que si la firme pharmaceutique qui commercialise le médicament en fait la demande auprès de l’Inami. Le fait de ne pas demander de remboursement pour certaines marques de pilules permet aux firmes d’en augmenter plus facilement le prix de vente. Dans les faits, les pilules de 4e génération et la plupart des pilules de 3e génération sont plus chères et ne font l’objet d’aucune intervention financière.
En définitive, le prix de la pilule contraceptive qui reste à charge de la personne varie fortement selon le type de pilule et le conditionnement : de 1,25 à 12 euros par mois. Les génériques qui existent pour les pilules de 2e et 3e générations sont toujours moins coûteux que les spécialités.
Les autres moyens contraceptifs ne sont pas remboursés par la sécurité sociale aux femmes de 25 ans ou plus et à celles qui ne bénéficient pas de l’intervention majorée. Voici les fourchettes de prix (montants en vigueur au 1er octobre 2020 – source : cbip.be) :
oestroprogestatif vaginal (anneau vaginal) : entre 30,42 et 39,57 euros pour trois anneaux (trois mois de protection),
oestroprogestatif transdermique (patch contraceptif) : 34,05 euros pour neuf patchs (trois mois de protection),
dispositif intra-utérin (DIU) :
> DIU au cuivre (stérilet au cuivre) : entre 45,90 et 139,75 euros (cinq ans de protection) • 56 euros (10 ans de protection)
> DIU à base de lévonorgestrel (stérilet hormonal) : 147,50 euros (trois ans de protection) • entre 118,06 et 147,57 euros (cinq ans de protection),
implant hormonal : 143,59 euros (trois ans de protection),
piqûre contraceptive :
> progestatifs sous-cutanés : 22,98 euros l'injection (trois mois de protection)
> progestatifs intramusculaires : entre 7,75 et 12,06 euros l'injection (trois mois de protection),
préservatif masculin : entre 0,20 et 1 euro le préservatif (usage unique), gratuit dans les centres de planning familial,
préservatif interne (féminin) : environ 12 euros pour trois préservatifs (usage unique)*
diaphragme : environ 30 euros (maximum deux ans d'utilisation).
Bon à savoir : via leur assurance complémentaire, les membres MC peuvent bénéficier d’un remboursement sur les contraceptifs non remboursés par la sécurité sociale .

Les femmes de moins de 25 ans
Les femmes bénéficiaires du statut Bim


Afin d'améliorer l’accès à la contraception, deux catégories de femmes bénéficient d'une intervention spéciale de la sécurité sociale :
> les jeunes femmes de moins de 25 ans (4),
> les femmes bénéficiant de l'intervention majorée (statut Bim), quel que soit leur âge (1).
Cette intervention est de trois euros par mois. Soit elle s'ajoute au remboursement déjà accordé sur les pilules contraceptives (lire ci-dessus), soit elle s’applique pour les contraceptifs non remboursables que sont les patchs, les DIU au cuivre, les DIU hormonaux et les implants.
Grâce à cette mesure, la plupart des pilules des 2e et 3e générations, les DIU au cuivre et les DIU hormonaux (avec durée d'action de cinq ans) sont gratuits pour les femmes concernées.
Dans la plupart des cas, le remboursement est octroyé automatiquement à la pharmacie sur présentation de la carte d'identité.


(1) Depuis le 10 septembre 2020, l'intervention spéciale sur la contraception est élargie aux femmes ayant le statut Bim. Pour en savoir plus sur ce statut, contacter sa mutualité.
(2) Les sites mescontraceptifs.be et mongeneraliste.be (dossier spécial contraception) sont de bonnes sources d’informations. Consulter aussi le guide indépendant des médicaments sur cbip.be
(3) Les pilules à base d’acétate de cyprotérone (Diane et ses génériques), souvent prescrites pour de possibles effets sur l’acné, ne font pas partie des contraceptifs hormonaux.
(4) La limite d'âge est passée de 21 à 25 ans le 1er avril 2020..


 

La MC intervient financièrement dans toutes les méthodes contraceptives

Après intervention éventuelle de la sécurité sociale, la MC intervient jusqu'à 40 euros par an et par personne pour tout type de contraceptif masculin ou féminin. L'intervention est de 120 euros par période de trois ans pour la pose d'un DIU ou d’un implant contraceptif.
Cet avantage est accordé, sans distinction d’âge ni de genre - car la contraception est aussi l’affaire des hommes - aux membres de la MC en ordre de cotisations à l’assurance complémentaire. Le remboursement s'effectue sur présentation d’une attestation délivrée par le pharmacien (BVAC) ou du formulaire MC dûment complété. Pour les préservatifs, une simple preuve d’achat suffit.
>> Plus d’infos auprès de son conseiller mutualiste, au 0800 10 9 8 7 ou sur mc.be/mes-avantages

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