Prévention

Prévenir la coqueluche avant la naissance

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© Reporters_BSIP
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Matthieu Cornélis

Matthieu Cornélis

Depuis les années 1950 et la vaccination généralisée, le nombre de cas de coqueluche a considérablement diminué. Contrairement à la croyance populaire, elle est néanmoins loin d'avoir totalement disparu. Confirmation du Centre national de référence pour la coqueluche : 500 cas recensés en 2012, 850 en 2013, 1.400 en 2014. La maladie touche toutes les catégories d'âge au sein de la population et, en général, ce sont les adultes infectés sans le savoir qui contaminent les nourrissons. Chez l'adulte, la coqueluche est plutôt inoffensive et ses symptômes s'apparentent à ceux d'un simple refroidissement tels la toux et le nez qui coule. Par contre, chez le nourrisson de moins de six mois et non vacciné, elle entraîne des complications sévères qui nécessitent souvent une hospitalisation en soins intensifs.

Elle se manifeste sous une forme atypique : peu de toux mais des épisodes d'arrêts respiratoires. Des cas de décès sont recensés presque cha - que année en Belgique, certains d'en tre eux d'ailleurs indûment attribués au syndrome de "mort subite". Une récente étude portée par l'ISP et le Centre de l'évaluation de la vaccination (1) indique que les systèmes immunitaires de deux groupes de femmes (enceintes ou non) répondaient de la même manière à l'injection du vaccin anti-coqueluche. La grossesse n'aurait donc pas d'influence sur la production d'anticorps.

À la lumière de ces résultats, l'ISP recommande de vacciner systématiquement toutes les femmes enceintes au troisième trimestre de leur grossesse et ce, lors de chaque grossesse. En cela, ils rejoignent le Conseil supérieur de la santé qui plaide pour cette option depuis l'été 2013. Mais bien que l'innocuité de la vaccination anti-coqueluche durant la grossesse ait déjà été démontrée scientifiquement, certains professionnels de la santé sont toujours réticents à son égard.