Prévention

Produits toxiques : attention à certains bijoux et jouets

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Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

L'Agence européenne des produits chimiques (AEPC) a récemment analysé en profondeur la composition de 5.625 produits commercialisés sur le territoire des 27 pays de l'Union européenne. Elle a découvert qu'ils sont encore beaucoup trop nombreux à ne pas respecter une législation qui date pourtant d'une dizaine d'années, sinon bien plus. Exemple le plus criant, celui des jouets plastiques contenant des phtalates, des substances connues pour leur faculté de perturber le système hormonal (y compris à très faibles doses). Selon son rapport, quasiment un jouet sur cinq en contient encore malgré l'adoption de la réglementation Reach en 2007. Mâchonner ou sucer de tels jouets en plastique peut favoriser, à terme, l'émergence de troubles de la fertilité ou l’apparition de cancers.

Les phtalates ne sont pas les seuls en cause. Différents métaux toxiques sont présents au-delà des concentrations admises par la législation. Du cadmium, par exemple, a été retrouvé dans 14,1% des "bijoux" métalliques analysés. Mais aussi un certain type de chrome (le "chrome 6") dans des articles en cuir en contact avec la peau (13,3% des échantillons) et du nickel (11,1%) dans des articles comme des boucles d'oreilles.

Le plus interpellant est que, si les produits originaires de Chine sont les plus souvent pris en défaut (17% des cas), ceux qui proviennent de l'Union eu - ropéenne ne sont pas totalement "vierges" pour autant (10%). Cela dit, ce sont les articles qui ne mentionnent aucun pays d'origine qui sont les plus douteux (39%). L'Agence (1) plaide auprès des entreprises afin qu'elles renforcent la surveillance de leur chaîne d'approvisionnement.