Consulter un psychologue pour aller mieux
Bénéficier d'une écoute attentive et être soutenu par un psychologue peuvent aider à retrouver bien-être, équilibre et confiance en soi.
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![Depuis février 2024, les enfants et jeunes jusqu'à l'âge de 23 ans inclus ne doivent plus rien débourser chez un psychologue conventionné avec un réseau de soins en santé mentale. (c)AdobeStock](https://www.enmarche.be/files/library/import/2024/1723/16-17-soins-psy-AdobeStock.jpeg?thumb=mosaic-slide)
Prévention
L'inquiétude face au cancer du sein est légitime, particulièrement sa forme héréditaire. Mais elle ne doit pas précipiter les femmes dans des voies peu sûres sur le plan clinique. Le KCE rappelle, tant aux praticiens qu'aux particuliers, l'existence des huit Centres de génétique belges qui allient technologie et encadrement psychologique.
En décidant de subir une mastectomie bilatérale prophylactique (ablation préventive des deux seins), l'actrice Angelina Jolie a marqué les esprits. En faisant connaître sa décision haut et fort, elle a contribué à sensibiliser les femmes à une certaine forme de cancer du sein relativement rare (5 à 10% des cas en Belgique), liée aux mutations de deux gènes appelés BRCA1 et BRCA2.
Le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), qui dispense régulièrement des avis et conseils étayés en matière de santé, s'inquiète de "l'augmentation exponentielle" (depuis lors) de consultations de femmes "alarmées" dans les services de génétique. Il reconnaît que cette "vague d'inquiétude" permet de sauver des vies, et que les femmes inquiètes ont bien raison de s'adresser aux professionnels de la prise en charge du cancer du sein. Mais il met en garde le grand public.
Primo, la mastectomie bilatérale (et la reconstruction mammaire qui s'ensuit) n'est pas le seul moyen possible de prévention. D'autres manières existent d'exercer le contrôle sur un diagnostic cancéreux, selon des modalités détaillées dans un premier rapport (1).
Secundo, il ne faut pas négliger les risques psychologiques liés à l'utilisation de tests génétiques à réaliser chez soi, commercialisés par des firmes privées pour détecter cette forme de cancer. "Seuls les huit Centres de génétique belges (2) (avec lesquels travaillent les Cliniques du sein) disposent de l'information nuancée et de l'accompagnement psychologique nécessaires". Le KCE en appelle aussi à une meilleure harmonisation des pratiques de ces centres.
Dans un deuxième rapport, le KCE s'inquiète - encore - de la pression commerciale ambiante, mais cette fois à propos des tests de "profilage moléculaire". Ceux-ci permettent de prédire "plus ou moins précisément" le risque de métastases ou de récidive d'une tumeur et, dans certains cas, d'éviter l'épreuve de la chimiothérapie.
Le Centre en appelle à la définition claire - et urgente - d'une ligne de conduite pour les cliniciens, étant donné que certains tests n'ont pas fait la preuve solide de leur fiabilité. Plus généralement, dans ce "tourbillon incessant de nouvelles découvertes" qui marque actuellement le domaine du cancer du sein, le KCE en appelle à une vigilance extrême, tant en ce qui concerne l'efficacité clinique des pratiques que le rapport coût-efficacité des mesures ou l'impact budgétaire du profilage moléculaire.
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