Santé mentale

De la peur à la phobie 

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A la différence de la
A la différence de la "simple" peur, la phobie engendre des stratégies d’évitement (c) Adobe Stock
Candice Leblanc

Candice Leblanc

Des études farfelues et dépourvues de fondement et de méthodologie scientifiques sont relayées chaque jour sur internet. Exemple : l’étude menée par un site américain consacré aux chats (sic). À l’aide d’outils d’analyse Google et d’une bonne dose de subjectivité, les gens d’Allaboutcats se sont amusés à établir la liste des phobies les plus courantes et les plus étonnantes.

Selon eux, en Belgique, l’agoraphobie – c’est-à-dire la phobie des foules et/ou des espaces publics – serait la plus répandue. Côté bestioles, les Belges seraient particulièrement arachnophobes et redoutent les araignées. Et la palme de l’originalité reviendrait à l’ombrophobie, la phobie de la pluie. En Belgique, pas de bol ! 

Plus sérieusement, il convient de différencier la peur de la phobie spécifique. La première est une réaction normale à une menace ou un danger. La seconde est un véritable trouble anxieux, une angoisse intense et irraisonnée envers un objet, un animal ou une situation, disproportionnée par rapport au danger réel. La phobie engendre des stratégies d’évitement. Exemple : beaucoup de gens ont peur de l’avion, mais le prennent quand même. Les phobiques de l’avion sont capables d’annuler leurs vacances à la dernière minute ou de faire 4.000 km en voiture pour y échapper…