Vie sexuelle et affective

Aider une victime de violence conjugale à se protéger

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ASBL Droits quotidiens

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La violence conjugale prend de très nombreuses formes. Elle peut être physique, verbale, sexuelle, administrative, etc. Parfois, communiquer de fausses informations juridiques fait partie de la violence conjugale. Par exemple, l’auteur fait croire à la victime qu’elle perdra l’hébergement des enfants si elle quitte le logement. Ou il lui dit qu’elle ne divorcer ou déménager qu'avec son accord.
Dans ce cas, pour aider une victime de violence conjugale, il est essentiel de lui donner des informations juridiques correctes. Cela lui permet de faire ses choix en connaissance de cause.

Construire des scénarios de protection adaptés

Pour aider une victime de violence conjugale, il est important aussi de déterminer avec elle des "scénarios de protection". Ce sont des conduites à suivre au moment où les violences commencent. Pour être efficaces, ces scénarios doivent être adaptés à la situation concrète de la victime. Pour cela, il faut identifier les moments et les éléments déclencheurs des violences. Ces éléments déclencheurs sont propres à chaque situation. Ensuite, il faut tenir compte des éléments factuels de la situation. Par exemple :

- La victime est-elle seule ou accompagnée de son/ses enfant(s) ?
- A-t-elle des revenus propres ou est-elle dépendante financièrement de son/sa partenaire ?
- Est-elle dans une situation de handicap ?
- Parle-t-elle français ?
- Qui sont les proches qui peuvent lui apporter un soutien ?

Tous ces éléments permettent de construire un scénario de protection réaliste. Voici des exemples concrets de scénarios de protection :
• Prévenir les voisins que l’on est victime de violence conjugale.
• Préparer un "sac de départ" à emporter lors que l’on décide de partir.
• Laisser le "sac de départ" chez une personne de confiance.
• Photocopier certains documents (documents d’identité et autres documents importants).
• Avoir un "téléphone de secours" caché et y enregistrer les numéros importants.
• Mémoriser les numéros d’urgence par coeur (101, 112, etc.) ou d’autres numéros utiles (maison d’accueil, ligne d’écoute, proches, etc.).
• Convenir d’un mode de communication avec un proche, un voisin.

Agir ensemble

Enfin, il est préférable de ne pas agir seul face aux situations de violence conjugale. Ce sont des situations complexes où il est plus efficace d’agir en réseau tout en respectant le secret professionnel bien sûr. L’important est de garder la confiance de la victime, sinon on ne peut plus l’aider. Voici quelques services spécialisés vers lesquels se tourner :
• "Ça vaut pas l’coup" : pour une prise en charge globale (psychologique, sociale, etc.).
• "Le Déclic" : pour une prise en charge globale (démarches administratives, conseils juridiques, recherche de logement).
• "Praxis" : pour un accompagnement des auteurs de violence.
• Le service "Avevi" de l'Association pour le droit des étrangers : pour un accompagnement des personnes étrangères victimes de violence conjugale.
• Les maisons d’accueil .


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