Maladies chroniques

Des véhicules adaptés en partage

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© Pegode vzw
© Pegode vzw
Joëlle Delvaux

Joëlle Delvaux

Dans les environs d'Edegem, en région anversoise, 32 utilisateurs se partagent deux véhicules dont l'un est adapté aux chaisards. Une initiative d’Autopia, le réseau d’initiatives d’autopartage et de l'ASBL Pegode, active dans le soutien aux personnes handicapées. L'originalité de ce projet ? L'autopartage s'effectue entre les membres de l'ASBL et le voisinage. Valides et moins valides se partagent donc ces véhicules.

Fortes de cette expérience lancée en 2013, Autopia et Pégode, rejoints par Taxistop (actif en matière de mobilité partagée), ambitionnent de développer l'autopartage de véhicules adaptés en Wallonie et à Bruxelles. L'heure est à l'information et à la sensibilisation. L'idée est simple : il s'agit de rentabiliser des véhicules adaptés sous-utilisés pour permettre à des particuliers à mobilité réduite de se déplacer plus aisément et à moindre coût. Il peut s'agir de services résidentiels, d'associations de personnes handicapées, de centres de jour, d'hôpitaux ou même de communes qui possèdent des véhicules adaptés mais ne les utilisent pas en permanence. Ces véhicules pourraient être empruntés par des particuliers ou mis à disposition d'autres associations lors de plages horaires laissées libres.

"Nous ne sommes pas dans une logique de profit mais d'utilisation rationnelle d'une flotte de véhicules qui dorment souvent sur des parkings, précise Nicolas Baudoux, cheville ouvrière du projet Avira chez Taxistop... Nous avons fixé la contribution de l'utilisateur entre 25 et 35 centimes le kilomètre, ce qui permet seulement de payer une partie des frais fixes du véhicule. Il n'y a pas de concurrence déloyale par rapport aux taxis adaptés".

Les particuliers qui possèdent un véhicule adapté peuvent-ils aussi rejoindre le réseau ? Nicolas Baudoux est réservé : "S'il bénéficie d'avantages fiscaux sur son véhicule en raison de son handicap, le propriétaire d'un véhicule adapté ne peut l'utiliser qu'à titre personnel. Dans l'état actuel de la réglementation, partager sa voiture n'est donc pas autorisé dans ce cas. Nous sommes en contact avec les autorités régionales à ce propos. En attendant un éventuel assouplissement, il reste envisageable, pour celui qui souhaite pratiquer l'autopartage de renoncer aux avantages fiscaux". C'est le choix qu'a fait un Ucclois, rejoignant le réseau bruxellois aux côtés de l'association belge des paralysés. Un réseau qui ne demande qu'à s'étoffer.

Pour en savoir plus ...

02/227.93.08. • www.autopartage.be/avira_fr