Maladies chroniques

Faire face aux douleurs chroniques

2 min.
© Serge Manceau BELPRESS
© Serge Manceau BELPRESS
Point info maladies chroniques

Point info maladies chroniques

Selon la définition officielle de l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), "la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable" qui peut être associée à une lésion, sans que cela soit toujours le cas. à l’inverse d’autres symptômes, la douleur repose avant tout sur le ressenti du patient, ce qui complique son étude et la rend difficilement mesurable.

Douleur aiguë ou chronique ?

Lorsqu’elle est de courte durée, la douleur est considérée comme aiguë et agit comme un signal d’alarme, suite à une chute ou une brûlure par exemple. Elle permet à l’organisme de réagir et guérir. Mais lorsque la douleur persiste au-delà de trois à six mois, malgré un traitement antalgique (antidouleurs), la douleur devient chronique, en n’assurant plus son rôle de signal. Elle est alors "liée à un dérèglement des voies neurologiques impliquées dans la gestion de la douleur" (1). Dans pareil cas, la douleur n’est plus traitée comme un symptôme, mais comme une maladie à part entière.

Soulager la douleur

Les douleurs chroniques sont complexes, souvent invalidantes et entraînent des répercussions psychosociales et professionnelles parfois importantes. Gérer une douleur chronique au quotidien requiert dès lors une prise en charge globale et personnalisée du patient combinant entre autres : 

> un traitement médicamenteux : le recours aux antidouleurs est souvent de mise pour (tenter de) soulager des douleurs chroniques. Les patients atteints de certaines pathologies (arthrose/arthrite chronique, cancer, fibromyalgie, douleurs neurogènes ou neuropathiques, douleurs vasculaires périphériques, douleurs post-chirurgicales) peuvent bénéficier d’un remboursement de médicaments antidouleurs. Des antidouleurs peuvent faire l’objet d’une intervention plus élevée en tant que médicaments dits du "chapitre IV", à condition d’avoir obtenu au préalable l’autorisation du médecin-conseil (2). D’autres antidouleurs (3) sont remboursés à hauteur de 20%. Dans les deux cas, le médecin (généraliste ou spécialiste) rédige un formulaire à l’attention du médecin-conseil de la mutualité. Lorsque l’autorisation est délivrée, le patient peut se rendre chez le pharmacien et lui présenter la prescription de l’antidouleur et l’autorisation. 

> une prise en charge pluridisciplinaire : en Belgique, 35 hôpitaux disposent d’un centre multidisciplinaire de la douleur chronique dans le but d’aider les patients à contrôler et diminuer leur douleur et à améliorer leur qualité de vie. Des consultations sont assurées par des médecins spécialistes en algologie (traitement de la douleur) et en médecine physique, mais aussi par des infirmiers, psychologues, kinésithérapeutes, assistants sociaux, etc. (4). Ces centres étant très prisés, les délais pour y obtenir un rendez-vous sont souvent longs.

> l’exercice d’une activité physique : pratiquer une activité physique adaptée et tenter de repousser quelque peu ses limites permet de gagner en mobilité et d’être capable de faire davantage d’activités, ce qui contribue à améliorer la qualité de vie.

> l’échange entre pairs : des associations de patients organisent des sé­ances d’information et des groupes de parole qui constituent des lieux de partage et d’ex­périence pour apprendre à mieux apprivoiser ses douleurs (5). 


Facebook live

Vous (ou l’un de vos proches) souffre(z) de douleurs chroniques ? Participez au premier Facebook Live du Point info malades chroniques le mercredi 22 mai à 14h ! Rendez-vous sur la page Facebook de la MC, posez vos questions et interagissez avec des experts sur le thème des douleurs chroniques ! Nos invités seront Graziella Spina de l’association Focus fibromyalgie et Philippe Wanufel de l’association Arthrites.

Point Info Malades Chroniques

Consultez de nombreuses informations spécifiques sur www.mc.be/maladie-chronique.

Vous aussi, posez votre question par e-mail à maladie-chronique@mc.be. Précisez vos nom, adresse légale ou numéro de registre national. Un relais vers votre mutualité régionale pourra être organisé si nécessaire.