Médibus : soigner les oubliés de la ru...
Depuis 10 ans, le Médibus, un projet mis en route par Médecins du Monde, sillonne les rues pour soig...
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Maladies chroniques
S'occuper d'un enfant ou parent malade, handicapé ou en grande dépendance oblige souvent l'aidant à mettre sa vie professionnelle entre parenthèses ou à réduire son temps de travail. Jusqu'ici, différentes formules ont permis aux aidants proches de s'en sortir vaille que vaille. Les mesures prises en matière de crédit-temps et de chômage leur font craindre le pire…
Suppression de l'allocation de crédit-temps sans motif dans le secteur privé, restrictions dans les aménagements de fin de carrière, réduction à 50% de l'allocation de garantie de revenu après deux ans aux travailleurs à temps partiel, annulation de la dispense de disponibilité accordée au chômeur indemnisé pour raisons familiales et sociales : ces mesures, prises par le gouvernement fédéral Michel, sont entrées en vigueur le 1er janvier dernier. Le réveil est rude. En particulier pour un grand nombre d’aidants proches, un groupe social composé majoritairement de femmes de la "génération sandwich" (qui doit assumer l'éducation des enfants et la prise en charge des parents âgés). Mais pas uniquement.
Jusqu'ici, les aidants utilisaient ces dispositifs pour assumer au mieux l'accompagnement intensif de leur proche pendant des mois, voire des années, en veillant à garder un minimum d’insertion sociale et professionnelle. "Les réformes auront un impact dramatique, assure Caroline Ducenne, coordinatrice à l'ASBL Aidants proches. Bien sûr, la possibilité subsiste de recourir notamment au crédit temps avec motif (soin à son enfant handicapé jusqu'à 21 ans, assistance à un membre de la famille souffrant d'une maladie grave, soins palliatifs… NDLR). Mais ils ne s'adressent ni ne sont accessibles à tous, loin s'en faut. Et ils n'offrent qu'une solution limitée dans le temps".
L'ASBL demande au gouvernement fédéral qu'il applique un moratoire sur les mesures pour les aidants proches, le temps de proposer d'autres mesures spécifiques à leur réalité. Cela implique que la reconnaissance de l’aidant proche, consacrée par la loi du 6 juin 2014, soit opérationnalisée. À ce jour en effet, ce statut reste une coquille vide. L'association espère rencontrer prochainement les ministres fédéraux de la Santé et de l'Emploi afin de les sensibiliser à la question.
/* if (!empty($article['gallery'])) : */?>/* endif; */?>ASBL aidants proches • 081/30.30.32 (le jeudi) • www.aidants-proches.be
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