Soins de santé

Accident nucléaire : que faire ?

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© Reporters
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Mathieu Stassart

Mathieu Stassart

La marche à suivre diffère selon la proximité avec la source de l'accident. La zone de planification d'urgence se situe dans un rayon de 20 km autour des centrales. Plusieurs mesures y sont activables : mise à l'abri, évacuation et prise de comprimés d'iode par l'ensemble des habitants. La zone d'extension, quant à elle, se situe entre 20 et 100 km des sites nucléaires. Autrement dit, l'intégralité, ou presque, du territoire belge. Dans ce secteur, les moins de 18 ans et les femmes enceintes et allaitantes − autrement dit les groupes les plus à risque − sont encouragés à se procurer des comprimés en priorité. Les collectivités qui s'occupent d'enfants (crèches, garderies, écoles) doivent également s'en munir. Cela dit, tout citoyen qui en fait la demande se verra distribuer gratuitement des comprimés en pharmacie. Certaines personnes présentent davantage de facteurs de risque. Dès lors, les autorités recommandent à chacun d'en parler avec son médecin traitant.

Pourquoi l'iode ?

Lors d'un accident nucléaire, l'iode radioactif libéré, s'il est inhalé ou ingéré, peut provoquer un cancer de la thyroïde. Les pastilles saturent la thyroïde en iode, ce qui empêche la fixation de l'iode contaminée et favorise son élimination par les urines. Ces comprimés ne doivent être pris que suite à une recommandation explicite de la part des autorités compétentes.

Afin de réduire le risque d'exposition en cas de catastrophe, il est également recommandé de se mettre à l'abri et de fermer portes, fenêtres et systèmes de ventilation. Le site www.risquenucleaire.be reprend des conseils supplémentaires ainsi que des ressources utiles, comme un système d'alerte et de plan d'urgence sur mesure.

Ne pas confondre

Les comprimés iodés ne sont disponibles qu'en officine. Ils ne doivent pas être confondus avec d'autres médicaments à base d'iode vendus notamment via les pharmacies en ligne. "Les indications, les effets et donc l'usage de l'un ou l'autre produit n'ont aucun point commun et l'amalgame ne doit pas être fait", explique la société Newpharma, confrontée à un saut brutal des recherches liées à l'iode sur son site Internet.

Pour en savoir plus ...

Plus d'infos : www.risquenucleaire.be