Soins de santé

Nivezé pour désengorger les hôpitaux   

2 min.
Stéphanie Bouton

Stéphanie Bouton

Le Domaine de Nivezé accueille désormais deux types de patients Covid-19 positifs : ceux qui ne doivent plus rester à l’hôpital mais qui ne sont pas en mesure de rejoindre leur lieu de résidence habituel, ou ceux qui ont été vus dans un centre de pré-triage de médecine générale ou un service d’urgences, qui ne nécessitent pas une hospitalisation mais qui ne peuvent toutefois pas être confinés à leur domicile.
La durée de leur séjour au sein de cette structure peut varier d’une à trois semaines. Les frais de séjour sont pris en charge par la Région wallonne tandis que le service infirmier et les visites du médecin sont pris en charge par l’Inami. L’objectif de cette mesure est de vider certains services des hôpitaux plus tôt afin de permettre les autres interventions qui étaient jusqu’ici annulées ou postposées.
Comme l’explique son directeur, Alain Langer, le choix de Nivezé n’est pas un hasard : "La MC avait proposé ses centres dès le début de la crise : nous avons l’expertise puisque nous accueillons toute l’année des patients qui sortent d’une hospitalisation pour assurer la transition avec le domicile. Nous disposons aussi de l’infrastructure nécessaire puisque nous avons récupéré les lits habituellement réservés aux vacances et qui sont situés dans une aile spécifique du bâtiment. Les patients Covid-19 sont donc physiquement séparés des autres patients pour éviter tout risque." Toutes ces chambres disposent d’une salle de bain, d’un bouton d’appel pour les soins infirmiers et du personnel dédié.

La convalescence se poursuit
Depuis l’annonce de cette mesure, les demandes sont nombreuses et s’ajoutent à celles émanant déjà des hôpitaux pour de la convalescence qui n’est pas liée au coronavirus. Cette activité a toutefois diminué : "Depuis le début de la crise, nous constatons une réduction de 50% de notre chiffre habituel. En dehors des patients Covid-19, nous hébergeons actuellement une soixantaine de personnes. Notre activité dépend donc de celle des hôpitaux : à partir du moment où il y a moins d’interventions classiques comme des prothèses de hanche, de genou ou de la chirurgie cardiaque, nous sommes directement impactés."
Pour faire face au virus, le centre de convalescence s’est adapté : "Lorsque de nouveaux patients arrivent, nous les mettons en quarantaine durant 14 jours. C’est d’ailleurs durant cette période que nous avons diagnostiqué les quatre seuls cas de Covid-19 que nous ayons eus. Parmi le personnel et les patients déjà présents, aucun n’a contracté le virus. Nous avons ramé pour obtenir du matériel mais, la semaine après le carnaval, nous étions déjà prêts."

Absence de statut
Contrairement à la situation en Flandre, les centres de convalescence ne sont ni reconnus, ni subsidiés en Wallonie et en Région bruxelloise. La MC le réclame pourtant depuis longtemps, car ces centres contribuent à la réduction des durées d’hospitalisation et correspond à l’évolution des besoins de la population. "Cette crise montre clairement l’utilité d’une structure comme la nôtre ", plaide Alain Langer, dont le centre accueille chaque année plus de 2.000 patients.

Pour en savoir plus ...

Contact : 087/79.00.00 • www.niveze.be