Soins de santé

Tarifs kinés : retour à la sécurité

1 min.
© Marc Detiffe
© Marc Detiffe
Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

Après une longue période de tensions, une nouvelle brique vient d'être apposée sur le principe de sécurité tarifaire. À l'issue d'un mois de consultation, 84,01 % des kinésithérapeutes ont finalement apporté leur soutien à la convention établie par le Comité de l'assurance de l'Inami. Parmi d'autres mesures, celle-ci prévoit un supplément de maximum 1,01 euro pour une prestation menée au domicile du patient, ce qui remplace le système actuel d'indemnités de déplacement.

Comme le prévoit la loi (plus de 60 % des kinés ont adhéré à l'accord), les remboursements des soins effectués par des prestataires non conventionnés seront réduits de 25% et ce, à partir du 1er mai prochain. Par ailleurs, les kinésithérapeutes non conventionnés sont obligés de respecter les honoraires officiels pour les soins dispensés aux bénéficiaires de l'intervention majorée.

Valable jusqu'au 31 décembre 2017, cette convention clôt provisoirement l'épisode entamé le 1er janvier dernier, durant lequel de nombreux kinés avaient décidé de libérer leurs tarifs, faute d'accord sur une nouvelle convention. Le secteur revendiquait une indexation complète des tarifs (le gouvernement fédéral l'a plafonnée à 0,83% par mesure d'économies) ainsi qu'une revalorisation de certaines prestations et des frais de déplacement. Déçue de ne pas avoir été entendue, l'association professionnelle concernée, Axxon, avait menacé d'un déconventionnement de 10.000 praticiens. Ce qui aurait mené à une insécurité tarifaire quasiment généralisée dans ce secteur.