Environnement

Avis de recherche : l'ambroisie, plante allergisante

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Involontairement introduite en Europe au cours des deux derniers siècles, Ambrosia artemisiifolia ou l’ambroisie à feuilles d’armoise se développe au bord des routes, dans les friches et les cultures. Actuellement, en Wallonie, les principales populations sont repérées dans des jardins privés, aux abords de sites de nourrissage pour oiseaux sauvages ou de poulaillers. Pour le moment, les scientifiques constatent que l'espèce ne s'installe pas en Ardenne. Les vallées de la Sambre et de la Meuse, ainsi que la Hesbaye et la Fagne-Famenne, constituent les zones les plus propices à l’installation de la plante et font l’objet d’une surveillance accrue.

Très envahissante et hautement allergisante pour l'homme, cette plante pourrait causer des problèmes de santé publique à l'avenir. Avec le changement climatique, l’espèce s’étend vers le nord. Afin de prévenir sa propagation, l'Observatoire wallon des ambroisies (OWA), créé en 2019 et géré par Gembloux Agro-Biotech (ULiège), a la charge d'éliminer les petits foyers détectés sur le terrain.

En 2021, l'OWA a surveillé 52 sites comprenant les populations recensées en 2020 et 2021. En 2022, il a continué à suivre ces sites pour déterminer si ces populations persistent malgré la gestion mise en place. 27 nouvelles populations ont également été signalées. Actuellement, l'OWA surveille de près 43 populations toujours persistantes en Wallonie.

De la même famille que les tournesols, la plante se caractérise par des feuilles triangulaires vertes claires et très découpées. À la floraison, l'ambroisie mesure entre 50 cm et 1 m de hauteur. La tige est velue et souvent rougeâtre. Pour s’en débarrasser, il suffit d’en arracher la racine. L'espèce se disperse exclusivement via ses graines. Celles-ci peuvent se trouver dans les lots de semences et de grains pour l'alimentation animale (principalement pour oiseaux).

Les symptômes d’allergie se manifestent seulement pendant la période de floraison des ambroisies dès juillet, mais les pics polliniques ont lieu d’août à octobre. Ces plantes prolongent ainsi la saison des allergies au pollen de plusieurs semaines. Quelques grains suffisent à déclencher des réactions de type rhinite, trachéite, asthme, conjonctivite, démangeaisons cutanées, urticaire et eczéma. "Mauvaise herbe" dans les cultures, elle impacte également les rendements agricoles.

Afin de documenter les nouveaux foyers d’invasion et de les éliminer, l'OWA invite les citoyens à signaler les nouvelles populations d'ambroisie sur une des plateformes d’encodage suivantes : iNaturalist.org ou Observations.be (après avoir vérifié qu'il s'agissait bien d’Ambrosia artemisiifolia).

>> En savoir plus sur l’ambroisie : 081 82 28 26 • ambroisie.wallonie.be • owa@uliege.be