Environnement

Herbicides au jardin : danger !

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© Pixabay
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Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

Petit à petit, les messages sur la dangerosité des pesticides passent dans le grand public. Le glyphosate, qui entre dans la composition de nombreux herbicides, est aujourd'hui interdit d'utilisation par les particuliers en Wallonie. Il sera bientôt interdit de vente (normalement en 2019) partout en Belgique. Autre avancée : depuis quatre ans, toute pulvérisation de produits phytopharmaceutiques sur les trottoirs et accotements est interdite, en raison de l'écoulement problématique des molécules tueuses dans les cours d'eau et les nappes phréatiques. De même, le libre-service des produits phytos est progressivement remplacé par des armoires scellées.

Chez Inter-environnement Wallonie, on veut battre le fer tant qu'il est chaud. La fédération d'associations environnementales réclame du Ministre fédéral de l'Agriculture qu'il interdise rapidement tous les produits phytos sur lesquels le grand public pourrait être tenté de se rabattre pour remplacer le glyphosate.

Elle réclame également une meilleure communication. Certaines communes, en effet, continuent à verbaliser les particuliers qui négligent de désherber leurs trottoirs sans suffisamment leur expliquer qu'il existe des moyens alternatifs − légaux, eux − pour y arriver (consulter à ce sujet www.adalia.be).

Selon une enquête menée par l'administration wallonne en 2016, il n'y aurait plus que 42% des ménages au sud du pays utilisant des pesticides dans leur jardin. Parmi ceux-ci, la moitié souhaite s'en passer totalement. Le hic, c'est que quantité d'autres molécules que le glyphosate restent aujourd'hui vendues. Or elles ont la particularité d'être toxiques (particulièrement pour les femmes enceintes et les personnes déjà fragiles), dangereuses pour les insectes butineurs (dont les abeilles) et/ou persistantes dans la chaîne alimentaire. Et, toujours selon cette enquête, seule la moitié des utilisateurs porte les gants adéquats…