Environnement

Petit maraîchage et pollution du sol

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© Pixabay
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Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

Qui sait qu'en milieu acide (par exemple) un transfert non négligeable de plomb, éventuellement présent dans le sol, peut être facilité vers les légumes dits "feuilles" et "racines" ?Ou que la pratique du maraîchage est déconseillée sur un terrain qui a autrefois accueilli plusieurs feux, sources potentielles d'hydrocarbures dits "aromatiques polycycliques" (HAP) ? D'ici à 2019, un outil mis au point par la Wallonie – Sanisol – permettra de mieux connaître les risques d'une pollution des sols dans les jardins partagés.

En attendant, en se rendant sur le portail Environnement-santé (1) de la Région, il est déjà possible de se poser quelques questions de bon sens pour savoir siles légumes consommés sont à risque ou pas.C'est le cas, par exemple, s'il y a proximité de grandes cultures traitées aux pesticides, de tontes de pelouses venant de terrains pollués ou d'eaux de ruissellement issues de voiries à grand débit de circulation. On y apprend notamment qu'encasdedoute,une analysede sol de son jardin peut s'avérer nécessaire et qu'avec 50 euros, un laboratoire agréé peut déjà détecter la présence éventuelle de dix métaux lourds : plomb, cuivre, cadmium, etc. On y lit aussi que les éco-conseillers des communes peuvent être d'intéressantes sources d'information quant à une pollution historique de la parcelle concernée.

Dans certains cas spécifiques, la banque de données de l'état des sols en Wallonie permet d'avoir des informations sur des parcelles précises, bien que son élaboration – en cours – soit une entreprise de longue haleine (2). À Bruxelles, l'administration régionale dispose d'ores et déjà d'un "guide pratique d'analyse de sol pour cultiver en ville". Il retrace les six étapes à respecter si l'on veut manger sûr et dispense divers conseils notamment sur la compatibilité douteuse entre maraîchage et restes de barbecues…(3)