Environnement

Températures trop élevées pour rester sur place

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Soraya Soussi

Soraya Soussi

Toutes les espèces vivent dans des niches environnementales avec des taux de températures propres aux régions. Une étude rapportée dans un article de Futura Sciences (1) démontre que la plupart des individus vivent dans des régions où les températures annuelles moyennes se situent entre 11°C et 15°C. Ces conditions naturelles permettent aux populations de développer leurs activités agricoles et d’élevage qui conditionnent leurs habitudes de vie.

Dans le rapport, les scientifiques rappellent que les températures moy ennes de notre planète ont augmenté de 3,2°C depuis la période pré-industrielle. Cette augmentation transforme profondément les écosystèmes, impacte la santé des individus, réduit l’accès à l’eau et à l’alimentation, etc. Des flux massifs de déplacement de populations vers des régions plus supportables et propices à l’activité humaine sont à prévoir, car "sans les infrastructures nécessaires pour vivre dans de tels milieux hostiles, ce seront 3,5 milliards de réfugiés climatiques qui pourraient migrer vers des régions plus tempérées."

Dans l’un des scénarios extrêmes de l’étude et repris dans l’article de Futura Sciences, les scientifiques posent ce nouveau constat : "Sans migration, un tiers de la population mondiale estimée pour 2070 pourrait vivre dans une région où les températures annuelles moyennes dépassent 29 °C." Une situation mettant en danger ces populations dans l’impossibilité de se déplacer, ni de vivre de leurs activités. Aujourd’hui, ces températures sont actuellement enregistrées dans des régions pauvres d’Afrique, autour du Sahara et dans le Golfe persique et ne concernent "que" 20 millions d’individus vivant sur 0,8% du globe. Des régions qui connaissent un taux de mortalité trop élevé. Dans le pire scénario des scientifiques, ces conditions pourraient atteindre l’Asie, l’Amérique du Sud ainsi que l’Australie. Ces scientifiques appellent la communauté internationale à prendre des décisions socio-environnementales afin d’éviter cette issue.


(1) "Réchauffement climatique : un à trois milliards d'humains pourraient vivre sous une chaleur insoutenable d’ici 50 ans", J. Kern, Futura Sciences, 6 mai 2020.