Accueillir un chien ou un chat dans la famille

Ainsi, un article scientifique récent (1) relève que la présence d’un animal à la maison apporte des bienfaits sur les plans émotionnels et éducatifs, et plus particulièrement sur l’estime de soi. La relation avec l'animal réduirait les sentiments de solitude et améliorerait les comportements sociaux ; elle contribuerait au développement du sens des responsabilités et de l’attention aux autres. La présence d’un compagnon à quatre pattes apaiserait certains enfants, les sécuriserait ; c’est surtout vrai quand ce dernier est affectueux et de petite taille. Elle favoriserait le développement du langage de l’enfant ainsi que ses compétences en communication non verbale.

Quelques précautions

D'autres études (2 et 3 notamment) suggèrent que la présence d’un animal à la maison, dès le plus jeune âge, permettrait aussi aux enfants de davantage développer leur système immunitaire : ils seraient moins enclins à souffrir d’infections (notamment des voies respiratoires et des oreilles). Le risque de faire de l’asthme serait réduit. Mais attention, pour les enfants allergiques, un avis préalable à l'introduction d'un animal dans la maison sera demandé au médecin. De plus, un tout-petit n’est pas capable de voir le danger. Sa petite taille met aussi son visage à la portée d'un chien ou d'un chat. La mise en présence d'un enfant en bas âge et d'un animal est un réel risque et doit se faire sous surveillance attentive. Aux alentours de 2-3 ans, le petit enfant a peur des choses inconnues : ce n’est pas le meilleur moment pour introduire un animal à la maison. Jusqu'à cet âge, l’enfant peut aussi avoir des gestes brusques : tirer la queue du chien, lui mettre les doigts dans les yeux… des gestes qui peuvent être mal interprétés par l’animal et susciter une réaction défensive, voire agressive. Il est essentiel d’apprendre à l’enfant plus âgé les bons comportements avec un animal de compagnie inconnu. Par exemple, ne pas toucher un chien croisé dans la rue, même s’il est en laisse. Il ne faut pas non plus oublier que tout animal de compagnie doit être régulièrement suivi par un vétérinaire, afin d’éviter des risques sanitaires à l’enfant (parasites notamment).

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(1) Purewal R et al. Companion Animals and Child/Adolescent Development : A Systematic Review of the Evidence J. Environ. Res. Public Health 2017
(2) Eija Bergroth, Sami Remes, Juha Pekkanen et al. Respiratory Tract Illnesses During the First Year of Life: Effect of Dog and Cat Contacts. Pediatrics. Published Online (date) July 09, 2012.
(3) T. Fall, C. Lundholm, A. Ortqvist. Early Exposure to Dogs and Farm Animals and the Risk of Childhood Asthma. JAMA Pediatr. 2015

Mieux connaître son chien

L'ONE a publié une brochure qui donne de nombreux conseils pour vivre pleinement l'aventure. Utile, clair et bien illustré, cet outil répond aux questions que l'on se pose lorsque déboule dans la famille une remuante boule de poils. Les auteurs de la brochure attirent, par exemple, l'attention sur l'origine du chien. Vient-il d'un refuge ? D'un élevage ? A-t-il côtoyé ses "frères et soeurs" de nichée ? Lors de l'arrivée à la maison, il faudra bien veiller à ce que le chien dispose d'un espace à lui, pour dormir et manger, il faudra également qu'il comprenne vite qu'il n'est pas ici le chef de meute. Des dessins permettent encore d'identifier les différentes attitudes du chien et ce qu'elles signifient. À côté des points d'attention et de mise en garde, le document n'oublie pas de rappeler les avantages pour un enfant d'avoir un compagnon à quatre pattes : l'animal peut être un attentif confident, il valorise l'enfant qui s'occupe de lui, bouge et fait bouger. Une relation bénéfique, si elle est cadrée.

>> Infos : la brochure "L’enfant et le chien : de la sécurité à la complicité" peut être téléchargée sur le site de l’ONE : www.one.be • 02/542.12.11 • info@one.be