Vie professionnelle
Le statut d'indépendant semble attirer de plus en plus les femmes. Mais elles préfèrent débuter en conservant une activité salariée. Certaines se lancent dans l'entrepreneuriat en parallèle de leurs études.
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En 2021, le nombre de femmes travaillant pour leur propre compte a augmenté de 10% par rapport à 2019, selon une analyse de la caisse d'assurances sociales Acerta. Les statisti ques diffèrent toutefois selon le statut considéré. Ainsi, les femmes sont moins nombreuses à se lancer dans l'entrepreneuriat à titre principal (11% en moins), mais cette baisse est con trebalancée par celles qui démarrent leur affaire en complément d'une activité salariée (23% en plus) ou durant leurs études (49% en plus).
Les implications financières de la pandémie constituent une explication probable à cette tendance, qui n'est pas une première. "Lors de la crise financière, nous avions également déjà constaté une augmentation de l'attrait d'une activité indépendante à titre complémentaire", commente Nadine Morren, directrice du service à la clientèle chez Acerta. Les deux années écoulées ont entraîné une réorganisation professionnelle pour certains. "Nombreux sont ceux qui souhaitent relever un autre défi professionnel, trouver un autre équilibre entre vie professionnelle et vie privée ou obtenir des avantages financiers."
L'augmentation — plus importante encore — du nombre de jeunes femmes ayant accédé en 2021 au statut d'étudiantes-entrepreneuses s'explique en partie par les mêmes raisons : "Les jeunes ont pu profiter d'une plus grande flexibilité horaire grâce à l'organisation des cours en ligne ou à leur suspension, une opportunité que beaucoup ont saisie pour mettre sur pied leur activité", déclare Nadine Morren. Ce statut est en outre avantageux sur le plan fiscal.
Acerta n'a pas exploré plus avant les motivations de ces femmes. L'analyse, publiée à l'occasion de la journée des droits des femmes le 8 mars dernier, n'offre pas non plus de comparatif avec l'entrepreneuriat masculin. Les indépendants ont toujours été majoritairement des hommes : en Belgique, au deuxième trimestre 2021, ils représentaient encore 67% d'entre eux, alors que la répartition est égale pour les salariés. (1)
Les femmes se lancent aussi de plus en plus tôt dans l'entrepreneuriat (vers 35 ans aujourd'hui, alors qu'il y a cinq ans, la moyenne était à 40 ans passés). Les secteurs les plus représentés sont les soins de santé, l'e-commerce et le commerce de détail. Les photographes ou graphistes à titre complémentaire sont également plus nombreuses.
(1) "En Belgique et en Europe, 33% des indépendants sont des femmes", trends.levif.be, 26 novembre 2021.
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